L’oeuvre de Jean-Marie Gustave Le Clézio a déjà donné lieu à de nombreuses recherches, mais celles-ci n’ont apporté que de rares lumières sur le lecteur virtuel, élément pourtant indispensable du phénomène littéraire. Le rôle de ce lecteur en tant que récepteur de l’oeuvre possède une importance particulière dans la qualité de l’acte de communication, car il reçoit le livre avec la somme de ses préjugés et de ses aspirations ; il participe à la production du sens et au développement des thèmes qui parcourent l’oeuvre de l’écrivain. Quelle est l’image de lecteur virtuel telle qu’elle est projetée dans le texte de Le Clézio ? Quel est son rôle dans la création de l’oeuvre ? Et comment l’auteur s’arrange-t-il pour réduire le plus possible la distance qui risque de s’établir entre l’écriture et la lecture ? Cette recherche tente de répondre à ces questions par une analyse sémiostylistique des recueils de nouvelles de l’écrivain : La fièvre, Mondo et autres histoires, La Ronde et autres faits divers, Printemps et autres saisons et Coeur brûle et autres romances.