La littérature française contemporaine connaît un flux d’œuvres dévoilant sans pudeur le « je » de l’auteur. La fusion entre auteur, narrateur et personnage a ouvert la voie à une littérature dominée par la première personne. Beaucoup estiment que cette domination du « je » témoigne de celle de l’individualisme dans la société française de nos jours. C\\\\\\\\\\\\\\\'est-à-dire qu’en privilégiant l’individu et le « je » individuel, la société individualiste a fait naître une écriture à son image. D’autres, en revanche, reniant l’identité individuelle, défendent le déclin de l’individualisme à l’époque contemporaine. L’étude de la fonction de la première personne chez les écrivains de cette période montre que la présence du « je » n’y est pas toujours signe de l’individualisme de l’œuvre. Plutôt qu’individualiste, ces écritures de soi sont ce que l’on pourrait qualifier de « je dominant ». Un « je » qui s’avère tantôt narcissique, tantôt individuel mais qui se veut bien souvent de valeur collective. Ainsi, l’image de la société française d’aujourd’hui à travers les œuvres littéraires, constitue-t-elle une association d’individuel et de collectif représentée sous forme d’une littérature qui s’incarne dans l’expression du « je » de l’écrivain.

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