A partir du XIXème siècle, l’imagerie littéraire de nombreux écrivains français se fait l’espace d’exploration de l’univers urbain. Les textes littéraires reflètent l’industrialisation et l’urbanisation de la société française ainsi que le comportement écologique des Français. La littérature devient parfois un contre-discours écologique et parfois l’esthétique littéraire contribue à servir le discours sur l’environnement. Ainsi, les textes littéraires pourront-ils paradoxalement déconstruire ou sublimer l’environnement. Dès les années 2000, l’écocritique et le discours sur l’environnement en littérature ont commencé à se développer en France. En ce qui concerne la poésie contemporaine, nous constatons une réflexion moderne sur la fusion entre les êtres et la nature. Dans la poésie de Bonnefoy, la personnification de la terre montre le mariage de l’homme et du monde. Yves Bonnefoy se rapproche de la nature ; ce monde, il l’appelle « Douve », nom donné à la Terre féminine et maternelle. D’un côté, nous pouvons constater un anthropomorphisme de Douve, de l’autre, une chosification du langage. La poésie contemporaine joue avec les codes, il faut analyser le visage de la nature dans la poésie de Bonnefoy comme une nature anarchique et rebelle et en même temps nous pouvons constater de la soumission de la Terre aux formes du chant humain, à son lyrisme. Pouvons-nous confirmer que les poèmes de Bonnefoy suggèrent l’idée de l’interaction humaine avec l’environnement ? Bonnefoy propose-t-il un nouveau regard sur l’écologie ?

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